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“Il suffit qu’une organisation soit face à une catastrophe pour réaliser sa vulnérabilité par rapport aux plans qui ne sont pas mis à jour”

Entrevue avec Daniel Oligny de Prudent

(Une liberté d’adaptation a été prise pour rendre le texte cohérent mais aucun propos n’a été modifié)

“Il suffit qu’une organisation soit face à une catastrophe pour réaliser sa vulnérabilité par rapport aux plans qui ne sont pas mis à jour”

Ignasi :  Bonjour et bienvenue dans parlons résilience, vous savez que parlons résilience c’est une section de notre blog chez Rezilio Technologie où l’on parle avec des experts et des professionnels du monde de la résilience partout dans le monde au Québec au Canada et en Europe. Donc aujourd’hui nous avons avec nous Daniel Oligny qui est Directeur Développement des affaires chez Prudent que nous allons vous présenter, mais il faut dire que Prudent c’est un peu le père ou la mère de Rezilio Technologie.

Rezilio est une entreprise qui développe une suite d’outils pour que les organisations et les territoires soient plus résilients face à n’importe quel événement et soient toujours tranquilles face à n’importe quelle disruption, donc Rezilio est né de Prudent et Daniel Oligny a participé à son évolution, parce que depuis 28 ans il œuvre dans le milieu de la prévention et de la gestion des risques c’est un passionné de la résilience organisationnelle donc dans cette conversation aujourd’hui j’aimerais que pour commencer, tu nous expliques comment tu as commencé à travailler dans les secteurs de la gestion des crises de la résilience précisément 

Daniel : Merci du  privilège de parler avec toi ben pour cette occasion je suis pompier de formation dont il faut dire que voilà 28 ans j’ai décidé de devenir pompier et au fur et à mesure que j’ai avancé dans ma carrière je voyais que les gens souvent étaient mal organisés pour faire face aux sinistres auquels ils  étaient exposés qu’il s’agisse des sinistres naturels des explosions des effondrements des accidents peu importe et un jour j’ai eu la chance de m’inscrire dans ce qu’on appelle ici au Québec un collège d’enseignement supérieur dans un programme de prévention des incendies car à ce moment-là j’étais pompier donc moi je combattais le feu et par la suite dans ma formation je me suis spécialisé dans la prévention des incendies.

En 2003 j’ai débuté ma carrière chez Prudent et c’est là que j’ai vraiment vu que mes compétences de pompier et de préventionniste en incendie pourraient  donner l’opportunité à la clientèle de voir les  choses réellement  c’est à ce moment là que j’ai commencé avec monsieur Dancause.

Ignasi : Parle nous un peu plus de l’entreprise et la vision pour l’avenir. Comment les services de Prudent Groupe Conseil s’adaptent  et pas seulement à la résilience mais aussi  face aux changements climatiques et à leurs conséquences.

Daniel :  .Devant nous notre mandat premier c’est d’accompagner, dans une volonté d’atteindre une résilience organisationnelle, l’ensemble de notre clientèle. Prudent est installé au Canada dans la région de Montréal et nos activités sont au Canada ainsi que beaucoup dans la province de Québec dont nous avons quatre grands marchés. Donc le marché municipal, où nous avons le privilège d’accompagner plusieurs municipalités qui représentent  1,5 millions de personnes dans notre clientèle sur une population de 8,5 millions. Nous sommes heureux de compter déjà  1,5 millions de citoyens qui sont dans les municipalités accompagnées par Prudent et Rezilio.  

« Nous avons le privilège d’accompagner plusieurs municipalités qui représentent 1,5 millions de personnes dans notre clientèle sur une population de 8,5 millions » 

Nous avons également un deuxième champ d’activité, qui est le milieu industriel, Troisième champ d’expertise c’est au niveau scolaire. Nous avons également l’autre volet : la santé, qui représente les hôpitaux, les centres d’hébergement de longue durée, les centres de services locaux, et nous avons travaillé à développer des stratégies et des plans particuliers pour ces organisations. 

Nous avons des expertises comme je disais, tantôt en risques industriels, gestion de crise, continuité des opérations, sécurité incendie, et une gestion des risques, gestion de la sûreté, donc nous avons une panoplie sur tous ces sujets. Aujourd’hui Prudent c’est une vingtaine d’employés à temps plein qui travaillent.


Ignasi : On voit dans différents pays comme le Canada, le Québec, on y voit bien comment les stratégies nationales et régionales s’adaptent au fil du temps à des  nouvelles situations. 

Comment se sont adaptés d’après ton expérience avec Prudent ces marchés là, et comment les approches sur la gestion des crises et des risques  vont  évoluer dans les prochaines années ? Penses tu qu’il est nécessaire de s’améliorer quand tu vois la réalité canadienne sur cet aspect-là ? 


Daniel : Déjà je vais vous donner l’exemple du de Québec . Nous avons dans les 2 grands centres qui sont Montréal et Québec, une concentration au niveau industriel, au niveau social, l’immigration, les universités, les pôles de recherche et de développement…donc essentiellement tout se passe à Montréal et à Québec.

A l’extérieur des grands centres, nous avons des municipalités de moindre envergure, entre 100 000 à 300 000 citoyens, et à l’extérieur de ces villes, là, nous avons le Québec rural où ne réside pas grand monde  simplement. Mais le fait qu’une grande proportion du territoire québécois soit très peu occupé, il en résulte qu’on l’exploite beaucoup au niveau des ressources naturelles, et  la province de Québec est le grenier d’une bonne partie de l’est du Canada,  au niveau de l’agriculture, au niveau du blé, ou au niveau des produits laitiers etc. Et également nous avons toutes les années de transformation industrielle des matières premières qu’on va chercher en région. 

Les risques auxquels  on fait face, sont dans une large proportion attribuables à l’activité humaine en région rurale. Cependant, des infrastructures pour faire face aux sinistres en milieu rural sont moins développées, forcément et on s’aperçoit qu’il y a d’énormes disparités par rapport à la gestion et à la capacité d’intervenir. 

Donc nous avons, malheureusement, dû faire face à des sinistres qui ont porté les décideurs politiques à prendre conscience des réalités auxquelles on faisait face, Donc en 2002, nous avons eu la première fois au Québec la loi sur la sécurité civile, mais n’est qu’en 2019 qu’est entré en vigueur le règlement qui oblige les autorités locales, donc les villes, les villages, des municipalités, à se doter d’un plan de sécurité civile, et qui détermine le minimum à remplir pour être capable de faire face à une situation exceptionnelle.

« En 2002 nous avons eu pour la première fois au Québec, la loi sur la sécurité civile, qui englobe la gestion globale sur les niveaux d’intervention pour être en mesure de pouvoir faire face à n’importe quelle catastrophe »

La notion de résilience, c’est depuis 2014 qu’on en parle au Québec. Il y eu un  premier guide qui a été publié par le ministre à la sécurité publique, dans lequel  il faisait référence à la résilience.. Donc de plus en plus aujourd’hui Québec, avec la loi sa sécurité civile, avec les règlements qui lient la ville, nous avons la notion de résilience qui fait en sorte qu’on pense autrement donc quand on «  Think outside the box ».

Il y a une grande ville dans la région de Montréal, la Ville de Laval, qui a décidé en janvier 2021 de créer le bureau municipal de la résilience. L’objectif c’est d’avoir une vision transversale de l’organisation pour éviter de travailler en silo. 

Donc au Québec, la notion de résilience, la vision transversale, la notion d’interopérabilité, le travail en convergence on commence à le travailler. 


Ignasi : Donc précisément là tu nous parles de cette vision de résilience qui commence à se développer, donc du point de vue de la technologie, comment tu penses quelle va aider ? Quels sont les défis que les organisations, les territoires, vont devoir affronter dans ses volets de crise et de résilience en lien avec la préparation et tout ce travail stratégique ? Explique nous un peu ta vision sur la technologie.


Daniel :  Ce qu’on voit actuellement, ce sont des organisations qui veulent avoir un regard global de l’organisation de leur territoire, mais ils ont des difficultés à voir les interrelations des interdépendances et les conséquences d’un bris à un endroit, dans le système. Donc avec les outils de Rezilio Technologie nous aurons la possibilité maintenant, pour un territoire donné, de localiser l’ensemble des risques, et on va être capable d’identifier quelles  sont les vulnérabilités pour être capables également, de mieux  identifier des interdépendances entre les systèmes, parce qu’au Québec. et partout dans le monde, on travaille beaucoup en silo 

Ignasi: oui et d’ailleurs il y a ces outils qui s’en viennent, ces outils d’interdépendance, mais aussi  je pense que le marché québécois est assez avancé dans tout ce qui est la digitalisation de plans, dans d’autres marchés, en France ou en Europe, Comment s’est passé cette transition au Québec ? 

Daniel : il suffit qu’une organisation soit face à une catastrophe pour réaliser sa vulnérabilité par rapport aux plans qui ne sont pas mis à jour en format papier. Puis aussi d’avoir la capacité d’obtenir l’information. 

Je donne un exemple très concret. Il est survenu au début de l’été la ville de Candiac : il y arrive une fuite majeure de gaz naturel. Une telle crise majeure qui a fait en sorte qu’en plus de couper le gaz sur l’ensemble de la région, on a dû couper l’électricité et également couper les lignes de téléphone etc . Pour éviter toutes les effets les gestionnaires voulaient gérer le plan et appliquer  les procédures. S’ils n’avaient  pas eu la solution numérique avec l’application Rezilio  ils n’auraient pas eu accès à leur plan parce qu’il n’y avait plus de réseau wifi, data cellulaire, donc voici  un exemple concret que  Rezilio est la solution. Les gestionnaires ont eu accès directement depuis Rezilio aux informations des plans sur le terrain et ils ont été capables de gérer au centre de coordination municipal la même chose.Ils ont été en mesure de gérer la situation.

De plus en plus les gens veulent avoir accès en tout temps à leurs plans. Ils veulent avoir accès à leurs procédures et la digitalisation des anciens plans, qui sont en format papier. Dans les deux cents et quelques organisations municipales qui travaillent avec nous  maintenant. elles ont accès en tout temps. Et aussi elles peuvent se partager de l’information digitale en fonction des droits d’accès qu’elles ont  sur les différentes plateformes. 

Ignasi : C’est très intéressant  le cas du Québec et comment on traite ces sujets. C’est un cas de gouvernance de la « résilience » et souvent chez Prudent vous dites « on est résilients car on est interopérables ». . Comme par exemple il y a les services de police qui peuvent accéder à une école d’un clic et au plans de l’école. C’est là où on commence à construire un indice de résilience. 

Donc pour finir, je voulais juste demander si tu pourrais nous expliquer un événement ou une situation d’urgence où ton organisation ou ta communauté s’en est sortie, a appris,  et est devenue plus forte pour le futur donc plus résiliente.

Daniel : Je peux vous donner encore un autre exemple, qui n’est pas nécessairement une catastrophe mais de la digitalisation a permis aux organisations, à cette organisation en hauteur, C’est le sommet du G7 que le Canada a accueilli dans la région de la Malbaie, 

On a eu le privilège de les accompagner pour préparer la venue des dignitaires du G7 et on a travaillé de manière ouverte avec le gouvernement fédéral, avec la gendarmerie fédérale, avec l’armée, avec les services gouvernementaux qui déployaient avec les partenaires internationaux, la sécurité de la zone du sommet .

On a fait réaliser à cette organisation municipale de les accompagner pour qu’ils voient la vision plus globale et non pas uniquement l’impact sur le citoyen final.. On les a emmenés à identifier des plans a et plans b et des plans c donc c’est ça aussi la résilience. C’est faire face à l’adversité peu importe le type et le niveau en termes de probabilité d’occurrence ou d’impact sur la communauté. 

On a réussi à passer à travers des trois jours du sommet. On avait prévu comment la municipalité allait gérer, par exemple, s’il y avait des manifestations, s’il y a de la casse, comment on gère çà ? Comme municipal et également comment on met en sécurité nos citoyens ? Donc on a travaillé et on a amené l’organisation a fonctionner avec un conseil et non pas un seul contre le fédéral et de réunir le gouvernement provincial, le maire etc.

Ignasi: Merci beaucoup Daniel. C’était très intéressant tout ce que tu nous as appris. Je pense qu’avec les nouvelles technologies, cet article de blog sera lu partout dans le monde, car je pense que c’est très intéressant de pouvoir échanger d’un côté de l’autre de l’atlantique sur ses expériences. C’est sûr qu’il y a des choses qu’au Québec vous avez déjà fait ou au Canada, mais c’est une autre vision sur ce que vous avez vécu et c’est cette collaboration qui va nous aider.

Je te remercie pour nous avoir parlé aujourd’hui, si quelqu’un veut contacter Prudent il suffit de vous joindre sur votre site internet. www.prudent.ca

Merci beaucoup et bonne continuation

 

 

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