Nous sommes les villes que nous digitalisons

Ignasi Fontanals / Smart City Expo World Congres 2021

Après 10 ans de Smart City Expo World Congres à Barcelone, le secteur évolue et s’adapte à une nouvelle ère post-Covid. Cette année, Rezilio a rejoint la délégation canadienne avec le soutien de l’ambassade du Canada, du Bureau du Québec à Barcelone et du World Trade Centre Toronto. Durant notre séjour, nous avons vécu une expérience fantastique et avons eu l’occasion de participer une fois de plus, à des réunions B-to-B, à des présentations devant des villes et nous avons pu explorer de nouvelles opportunités et partenariats avec des innovateurs du monde entier.

Cette édition était évidemment plus réduite mais, toujours aussi intéressante et avec de nombreuses opportunités d’interagir avec d’autres délégations du monde entier. Au sein du congrès, vous pouvez trouver des conférences sur des approches sur l’innovation urbaine et sur des présentations d’entreprises. À l’Expo où qu’il y a les stands, chaque année, on y trouve les véritables idées fraîches et « disruptives » avec des présentations d’entreprises émergentes, de PME et de villes actives.

Au sein de la délégation canadienne se trouve certaines de ces entreprises « perturbatrices ». En tant que délégués, nous avons eu l’occasion de rencontrer d’autres délégations venues de l’Allemagne, de la France, de la Belgique et de la Catalogne, tous prêtes à écouter ces innovateurs de la disruption.

En ce qui concerne le contenu d’il y a 10 ans, des camions de déchets, des poubelles, des lampadaires, tous équipés de capteurs conçus pour apporter de l’intelligence partout étaient exposés. Dorénavant, cet événement a compris qu’il faut parler de digitalisation, de gestion de la ville pour les citoyens/administrés, bien sûr, et qu’il faut utiliser d’autres adjectifs pour les villes au-delà du « smart » , ou parler de l’intelligence artificielle avec une approche sobre et éthique. L’événement semble commencer à être attentif aux nouvelles expériences intelligentes de petite et moyenne dimension, avant les grands projets « smart » centralisés avec les acteurs technologiques non coopératifs bien connus. Je crois encore que la résilience devrait être l’une des idées centrales dans la gestion des villes pour faire collaborer tous les acteurs au-delà du mot à la mode.

L’Espagne et l’Europe, une opportunité pour la digitalisation

Nous étions donc heureux de présenter comment nous aidons les villes et les organisations à gérer l’incertitude et les imprévus, en les rendant plus résilientes face aux crises et aux catastrophes naturelles. Il faut dire que de nombreuses villes ont trouvé notre solution numérique avancée  et utile pour gérer au sein d’une même interface tous leurs plans de réponses aux crises, aux catastrophes, aux interruptions des activités, etc.

Au cours des nombreuses conversations avec les participants, nous avons échangé sur la formidable opportunité pour les entreprises européennes et canadiennes d’aider les villes dans leur processus de numérisation. Dans le passé, le secteur public européen a manqué de financement pour innover dans certains pays. Les fonds Next Generation  de l’UE permettront à certains pays de stimuler leur numérisation.  Le plan de relance et de résilience de l’Espagne, financé par ces fonds, soutiendra la transition numérique par des investissements dans la numérisation de l’administration publique, dans les compétences numériques et l’inclusion numérique, dans la cybersécurité et dans la connectivité.

Ainsi, après 10 ans et une pandémie, une grande partie des discussions du congrès mondial des villes sera finalement le berceau d’une vague européenne de numérisation, ouverte au monde, et qui devrait être très importante dans les prochaines années de reprise. Le slogan de l’exposition était « Nous sommes les villes que nous faisons » , mais plus que jamais devrait cela être « Nous sommes les villes que nous digitalisons ».